Mon enfant dit toujours NON, que puis-je faire ?

Tous les parents redoutent cette période du « Non » de l’enfant, appelée également « période d’opposition » mais faut-il vraiment s’inquiéter ? La réponde est évidemment Non (!) Des méthodes simples, qui ont déjà fait leur preuve, peuvent être mise en place au quotidien pour éviter, ou au moins limiter au maximum, l’opposition de l’enfant.

Aujourd’hui nous allons aborder la parentalité positive dans la pratique en utilisant des exemples du quotidien. Voici 4 exemples de situations conflictuelles où l’éducation positive peut vous venir en aide.

enfant dit toujours non

– Mon enfant ne veut pas se laver

Il existe des périodes ou l’enfant n’a pas envie de se laver, faut-il le forcer ? La réponse est non (encore !), en le forçant le problème risque de s’accentuer.

Si l’enfant n’a aucun blocage particulier avec l’eau, c’est tout simplement qu’il n’aime pas se laver ou n’a pas envie de se déshabiller, se mouiller, se sécher et se rhabiller (on peut le comprendre). A titre occasionnel, on peut accorder une journée sans douche à l’enfant, ce n’est pas vraiment un problème.

En revanche, si tous les soirs c’est la crise pour se laver, il faut trouver une solution pour le faire coopérer et rendre le bain plus agréable. Je vous propose ces quelques astuces.

  • Technique de la diversion : on évite la phrase classique « allez, c’est l’heure d’aller au bain » si on sait qu’elle va engendrer un NON. On privilégie un petit défi, comme par exemple, le premier qui arrive à la salle de bain pour se laver à gagner.

  • Se laver en s’amusant : on peut lui donner envie de revenir sous la douche le lendemain, en chantant par exemple pendant qu’on lui frotte le corps avec le gant.
  • Mettre une musique qu’il apprécie dans la salle de bain. Mettre la même musique tous les jours au moment du bain permet à l’enfant de déclencher un automatisme. A chaque fois qu’il entendra cette musique, il saura que c’est l’heure de se laver sans avoir à hausser le ton.

– Mon enfant ne veut pas mettre sa veste ou ses chaussures

De nombreux parents sont confrontés à ce problème en hiver avec les tout-petits. Je vous propose trois pistes pour contrer ce problème :

  • Prendre le gilet sous la main : votre enfant ne se laissera pas mourir de froid, laissez-lui le temps de s’apercevoir qu’il fait froid et qu’il préfère mettre sa veste. Je n’ai jamais vraiment aimé cette technique, j’ai toujours préféré que mes enfants sortent de la maison déjà habillés. A titre personnel, j’ai préféré opter pour les deux autres approches.

  • Donner le choix à votre enfant : s’il a deux vestes, vous pouvez lui demander laquelle il veut mettre. Vous pouvez également lui demander s’il a besoin d’aide ou s’il veut le faire tout seul en la mettant par terre (comme on apprend ensuite à l’école). Pour les chaussures, vous pouvez l’inciter à les mettre en lui posant cette question simple : « aujourd’hui il pleut, quelles chaussures faut-il mettre quand il pleut ? » Ainsi, l’enfant va répondre à la question et va aller chercher ses bottes ou baskets.

  • Approche du jeu : j’adore cette technique et je l’utilise dès que je le peux dans toutes les situations, elle marche quasiment à tous les coups. Vous pouvez faire parler la veste ou les chaussures, cela rend la situation plus détendue et bien souvent l’enfant entre dans le jeu et met sa veste ou ses chaussures. Vous pouvez également faire la course pour savoir qui sera le premier à mettre ces chaussures.

Avant de réagir face à une situation conflictuelle, demandez-vous toujours comment faire pour entrer en relation avec l’enfant.

En grandissant, l’enfant peut encore se montrer réticent à faire certaines choses; l’outil sera différent, on utilisera la communication. A partir de 4 ans, l’enfant est capable de comprendre ce qu’on lui demande et d’agir en conséquence. Si ce n’est pas le cas, on peut toujours continuer à utiliser la technique de la diversion.

– Mon enfant se jette par terre au milieu du magasin

Dans cette partie, on va distinguer deux situations dans un magasin.

Situation A : mon enfant me montre une peluche géante, tellement grosse qu’on ne peut pas faire autrement que la voir…

« Maman, maman, regarde cet ours en peluche !!! Il est trop beau ».

Le premier réflexe du parent est de répondre,

« Oui, oui il est très beau mais on ne va pas l’acheter ».

Réactions / Solutions :

Dans les faits, cette peluche a tout simplement attirée l’attention de l’enfant et il souhaite nous la montrer. L’enfant n’a jamais exprimé l’envie de l’acheter, il faut donc tout simplement répondre à l’enfant

« Oui, tu as raison, je trouve qu’elle est vraiment très belle ».

L’histoire se termine là, sans pleurs et surtout sans crise.


Situation B : dans cet exemple, mon enfant prend un jouet ou un objet qu’il veut qu’on achète et hurle quand je lui dis non.

Réactions / Solutions :

Je vais commencer par décrire la situation à mon enfant, ensuite, je vais lui montrer que je comprends :

« Je vois que tu as très envie d’avoir ce jouet, je comprends, il est vraiment très joli ».

L’enfant peut s’arrêter là…mais bien souvent ce n’est pas le cas (et oui, sinon ce serait trop facile :-)). Il va continuer à insister pour obtenir ce qu’il veut. On continue en proposant à l’enfant une alternative à l’achat immédiat,

« Cette robe de poupée irait super bien à ta sirène, peut-être pourrais-tu la commander au Père Noël ou pour ton anniversaire ? »

puis sans vraiment attendre de réponse de l’enfant, on continue avec la technique de la diversion qui fonctionne toujours très bien,

« Maintenant il faut qu’on continue les courses, qu’est-ce que tu préfères, on va chercher la viande ou les fruits ? ».

En lui laissant le choix, l’enfant se sent compris et coopère avec le parent. Son besoin d’autonomie est comblé et il a arrêté de penser à son envie immédiate.

– Mon enfant ne veut pas aller au lit

Contexte : il est l’heure d’aller au lit et mon enfant ne veut pas dormir. Il se relève ou appelle à plusieurs reprises avec toutes les bonnes excuses du monde :

« j’ai mal ici, j’ai soif, j’ai froid, j’ai envie de faire pipi, j’ai perdu mon doudou, tu as oublié mon bisous… » (d’excellentes raisons pour ne pas dormir)

Réactions / Solutions :

  • Être présent le temps de l’endormissement : certains spécialistes conseillent aux parents de rester avec leurs enfants le temps qu’ils s’endorment ou au moins derrière la porte. Personnellement je n’ai jamais adopté cette technique, qui pour moi n’apprend pas à l’enfant à s’endormir seul. Croyez-moi, les mauvaises habitudes se prennent très vite et sont très difficiles à perdre ensuite.

  • Mettre en place un rituel du coucher, lui donner des rythmes : c’est primordial pour rassurer l’enfant. L’enfant sait ce qu’il doit faire, il sait ce qui l’attend. Bien souvent le rituel du coucher apaise l’enfant pour un endormissement beaucoup plus serein. Si vous voulez aller plus loin, je vous propose un exemple de rituel du coucher.

  • Technique de l’imaginaire ou du jeu : elle fonctionne très bien pour ce genre de situations. J’avais pour habitude de faire parler le doudou de ma fille quand elle ne voulait pas dormir.

  • Respecter son cycle de sommeil : à l’heure du coucher, votre enfant n’a peut-être pas sommeil (il a bien dormi pendant sa sieste, il est énervé ou excité…) A vous de comprendre et d’interpréter ses réactions afin de lui apporter la solution adaptée.

  • Compter les moutons : ultime solution si aucune des pistes énoncées précédemment ne fonctionnent avec votre enfant !!!

N’oubliez pas, l’important dans la parentalité positive est de toujours rester calme et d’entrer en relation avec l’enfant quelque soit la technique utilisée.

Après avoir lu cet article, si vous avez des questions, n’hésitez pas à me contacter via le formulaire de contact. Je me ferai un plaisir de vous apporter des solutions ou des idées toutes fraîches.

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